Depuis que je suis petite, je pars régulièrement au pays de l’imaginaire, au pays des rêves. Je m’imagine plein d’histoires tout en sachant les différencier du monde réel.
Enfant, ma mère me lisait beaucoup de livres que j’écoutais avec plaisir. Parallèlement, j’aimais aussi l’univers des chansons. Je passais mes journées à chanter, danser… je n’ai pas vraiment changé ! Lorsque j’ai su lire et écrire, je me suis mise à rédiger de petits poèmes surtout adressés à mes parents ou mes proches au moment des fêtes et des anniversaires. J’ai également tenté d’inventer des chansons… En revanche, la lecture jusqu’à la 1e était pour moi une véritable torture : il fallait que j’entre dans l’histoire écrite par l’auteur alors que j’avais envie d’imaginer la mienne.
À l’adolescence, j’écrivais des poèmes, des textes, des réflexions pour mettre des mots sur mes maux, juste pour moi. Puis, vers 16 ans, lors d’une distribution de repas pour les personnes sans abri avec une association, j’ai rencontré un homme vivant dans la rue, Bernard, amoureux des mots : il récitait et inventait des poèmes pour tenir. J’ai réalisé que l’écriture pouvait certes nous soulager nous-mêmes mais aussi les autres : à travers nos mots, les gens qui n’écrivent pas, sont touchés et cela peut les aider à vivre, à avancer… Quelques années plus tard, en 2001, je commençais à rédiger des textes, des poèmes en vue d’être lue et entendue.